Sylvie Laroche Armee du Salut parle des actions face à l’urgence sociale

Dans sa stratégie de lutte contre la précarité, le gouvernement français a mis en place différentes actions sociales. Pour atteindre les objectifs fixés, cependant, une prise de conscience de la population est plus que nécessaire.

Les solutions préventives de lutte contre la pauvreté

Le gouvernement français par le biais de son Ministère des Solidarités et de la santé a mis en place plusieurs actions d’aide pour lutter contre la précarité. En effet, étant conscient des conséquences économiques de la pandémie sur les jeunes, un plan de relance a été engagé. L’un des objectifs de ce programme est d’accompagner 300 000 jeunes sans emploi suivant un processus d’insertion bien défini. Une mesure qui permet d’assurer un avenir plus prometteur pour cette couche de la population principalement touchée par la crise.

Les personnes dans une situation précaire devront également bénéficier d’un accompagnement, grâce au plan de prévention et de lutte contre la pauvreté sous forme  »d’appel à manifestation d’intérêt”. explique Sylvie Laroche. Elle a pour vocation d’étudier de nouvelles méthodes de prise en charge qui devront permettre aux individus les plus menacés par la crise de trouver des solutions en accord avec leurs besoins. Le programme concerne notamment les personnes en situation de grande marginalité. Pour une question de santé publique, les mesures de protection doivent être collectives. L’accompagnement des sans-abri est ainsi inclus dans les actions à mener pour faire face à l’urgence sociale.

Par ailleurs, en vue de soutenir les ménages à mieux faire face aux conséquences de la pandémie, l’État a décidé d’augmenter l’allocation de rentrée scolaire de 100 euros. Ainsi, les familles seront plus en mesure de prendre en charge les frais liés à la rentrée scolaire, ainsi que les dépenses qui s’ensuivent.

Entre 2019 et 2020, la somme allouée pour la rentrée scolaire est donc considérablement majorée. Cette prime passe de 368,84 euros à 469,97 euros pour les enfants dont l’âge est compris entre 6 et 10 ans. D’autres actions comme une aide alimentaire de 50 millions d’euros a été mobilisée face à l’urgence sociale.

Les actions de solidarité des tiers

Dans un contexte d’urgence sociale, les actions entreprises par l’État ne suffiront pas à faire face à la crise. Pour ce faire, certaines structures d’accompagnement ont déjà développé des projets d’aides dans des établissements directement touchées par la pandémie. Ces actions solidaires doivent également être menées dans les logements collectifs, les villages et les quartiers. Le rôle d’une association comme la croix rouge est donc de sensibiliser les populations sur l’importance d’une solidarité nationale.

Les couches les plus vulnérables ou dans des situations difficiles devraient recevoir plus de soutien des autres. Au vu de la distanciation sociale mise en place pour éviter la propagation du virus, ces actions permettraient de raffermir davantage les liens sociaux. L’idée est de permettre aux citoyens de prendre conscience que les politiques sociales mises en place par le gouvernement doivent être renforcées par un engagement collectif. Des actions telles qu’une aide financière aux populations les plus démunies, une communication téléphonique rassurante avec les personnes isolées ou encore des ravitaillements collectifs peuvent être organisées par des tiers.

La plupart des fonds regroupés par l’État sont, en effet, alloués aux structures de santé et aux grandes sociétés. Les petites entreprises pourraient même s’engouffrer dans cette situation de crise. Les travailleurs dans des situations difficiles, les indépendants et les autoentrepreneurs, sont susceptibles d’être affectés par la situation. Certaines associations et les collectivités s’engagent à apporter leurs aides à ces couches vulnérables face à cette urgence sociale. Elles s’intéressent notamment aux personnes qui vivent dans les rues dont les conditions de vie ne sont pas adaptées aux mesures sanitaires recommandées. Ainsi, denrées alimentaires et produits d’hygiène leur sont fournis.

Sylvie Laroche Armee du Salut ( ancienne directrice au Havre)